Pavillon des États-Unis
Expo 1967 Montréal












Le pavillon des États-Unis, qui fut un des plus populaires d’Expo '67, accueillit en six mois pas moins de 11 millions de visiteurs. Parmi les 62 pays qui participèrent à l’Exposition universelle de Montréal, la contribution des États-Unis fut exceptionnelle, non seulement à cause de l'impact qu'eut le dôme géodésique érigé sur l'Île Sainte-Hélène, mais également à cause du côté spectaculaire, à la fois populaire et sophistiqué, du contenu du pavillon.

Parlons d’abord de la structure elle-même. Richard Buckminster Fuller, architecte, inventeur et utopiste, véritable père des structures géodésiques au XXe siècle, fut chargé en 1963 par le U.S. Information Agency d’imaginer la sphère qui constituerait la participation américaine à l'Expo 67. D'une hauteur d'un édifice de 20 étages - la proposition initiale de Fuller était près de deux fois plus grande! - le pavillon est une sphère dont on voit les trois quarts, alors que les dômes géodésiques érigés avant 1967 étaient généralement des demi-sphères. La structure est un treillis métallique tridimensionnel d’une épaisseur d’un peu plus d’un mètre à la base et qui s’amincit progressivement vers le haut; une enveloppe transparente constituée de panneaux d’acrylique teintée isolait alors l’intérieur. Pour éviter que la température ambiante ne devienne trop élevée, Buckminster Fuller avait imaginé un dispositif de panneaux triangulaires mobiles qui se déplaçaient sur la surface intérieure du dôme suivant la course du soleil. Brillante sur papier mais sans doute trop avancée pour l'époque, cette innovation n'a malheureusement jamais fonctionné de façon satisfaisante. Par contre, de nombreuses « valves » disposées au centre des dômes d'acrylique qui recouvraient le bâtiment

Outre sa forme, le pavillon américain avait un autre atout de taille pour attirer les visiteurs : c’était le seul pavillon que traversait le minirail, le système de transport qui faisait le tour du site de l’exposition sur l’Île Sainte-Hélène. Pour ceux et celles qui étaient découragés par l'interminable file d'attente à la porte du bâtiment, c'était parfois la seule façon de voir d'un peu plus près les merveilles qui faisaient tant courir les foules.






Rétro Jeunesse 60 (Québec)
Conception et réalisation: Michel Charbonneau
Avec la participation d'Hélène St-Denis
Production Karo Web Communications


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